Haïti prolonge l’état d’urgence à Port-au-Prince
Les autorités haïtiennes ont décidé de prolonger l’état d’urgence dans la capitale Port-au-Prince pour une durée supplémentaire d’un mois. Cette décision intervient alors que le pays fait face à une recrudescence de la violence des gangs, avec le contrôle de vastes zones de la capitale par des groupes criminels.
Mesures de sécurité renforcées dans tout le département de l’Ouest
L’arrêté publié dans le journal officiel instaure l’état d’urgence sécuritaire dans l’ensemble du département de l’Ouest, comprenant Port-au-Prince. Cette mesure vise à faire face à la montée de la violence et à restaurer l’ordre dans la région.
Réponse aux défis sécuritaires croissants
La prolongation de l’état d’urgence témoigne de la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, où les gangs exercent un contrôle de plus en plus important sur la population. Les autorités cherchent ainsi à renforcer les mesures de sécurité pour assurer la protection des citoyens et rétablir la stabilité dans la région.
Les autorités haïtiennes ont décidé de prolonger l’état d’urgence dans la capitale Port-au-Prince pour un mois supplémentaire, en raison de l’escalade de la violence des gangs. Cette décision intervient alors que des bandes criminelles contrôlent de vastes zones de la ville. L’arrêté officiel instaurant cette prolongation a été publié dans le journal officiel et s’étend à l’ensemble du département de l’Ouest, comprenant Port-au-Prince[source][leparisien].
Mercredi soir, une nouvelle antenne de police a été incendiée dans Port-au Prince, a indiqué à l’AFP Lionel Lazarre, coordonnateur général du Syndicat national de policiers haïtiens (Synapoha), mais les policiers ont eu le temps de le quitter avant l’attaque. Selon ce responsable syndical, l’assaut était planifié depuis le week-end dernier.
Dix bâtiments de police détruits et deux prisons civiles vidées
Les bandes criminelles, qui contrôlent notamment les routes menant depuis Port-au-Prince au reste du territoire, s’en prennent ces derniers jours à des sites stratégiques du pays. Selon un décompte du Synapoha, depuis le début des attaques coordonnées des gangs, 10 bâtiments de police ont été détruits et deux prisons civiles attaquées et vidées de leurs détenus.
Un influent chef de gang, Jimmy Chérizier dit «Barbecue», a assuré mardi que si le Premier ministre Ariel Henry ne démissionnait pas et si la communauté internationale continuait de le soutenir, le pays allait «tout droit vers une guerre civile qui conduira à un génocide». Ariel Henry, qui aurait dû quitter ses fonctions début février, était à l’étranger et n’est toujours pas parvenu à rentrer en Haïti, empêché notamment par l’absence de sécurité autour de l’aéroport international.
Jeudi matin, il se trouvait toujours à Porto Rico, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police aux frontières de ce territoire américain des Caraïbes. La crise en Haïti «est plus qu’insoutenable pour le peuple haïtien», a dénoncé mercredi le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Volker Türk, tandis que le Conseil de sécurité a évoqué une situation «critique». Alors que les administrations et les écoles restent fermées, beaucoup d’habitants tentent de fuir les violences.