« Nous avons besoin de jeunes irrespectueux comme toi pour faire avancer notre pays », a déclaré Haman Mana à Samuel Eto’o.

Samuel Eto’o a été félicité dans un éditorial publié dans les colonnes de son quotidien le 4 avril 2024 par le Directeur de publication du journal Le Jour et non moins, qui est également l’éditeur du livre « l’Arnaque » de Jean Bruno Tagne, pour avoir surpassé Narcisse Mouelle Kombi et Paul Biya.

Félicitations !

Tu viens de remporter de haute lutte, la présidence de la Fédération Camerounaise de Football.

Depuis plusieurs décennies, une citadelle inébranlable. De nombreuses personnes ont essayé, mais le système verrouillé a réussi. En se renouvelant, à travers des personnages qui partagent la même passion pour le football et les footballeurs.

Tout le monde t’a montré que tu étais incapable de prendre la citadelle parce que les choses étaient ainsi faites. Il était proche de l’expression défaitiste « On va faire comment? » qui est utilisée par tous ceux qui tentent de changer les choses au Cameroun.

Par ton opiniâtreté et la victoire qui s’en est suivie, tu viens de démontrer que toutes les citadelles de notre pays sont prenables. Tu as également démontré que l’on peut être né à Nkongmondo sans être le fils de quelqu’un et venir s’installer à Yaoundé par soi-même, sans passer par l’Enam ou d’autres lieux d’onction magiques qui permettent d’accéder à des postes de pouvoir dans notre pays. Tu donnes du rêve à des millions de jeunes camerounais qui avaient seulement la possibilité de « traverser ».
Ton élection n’a aucune importance.

Ton élection n’est pas anecdotique

Au cours de cette campagne épique, tes contempteurs n’ont cessé d’asséner ce qui à leurs yeux était ton principal défaut : ton insolence, ton envie de briller, ton côté audacieux et prétentieux…Eh bien, toutes ces épithètes sont des qualités. Et ce sont tes qualités, les qualités qui manquent à la jeunesse camerounaise pour prendre conscience de sa force et prendre sa part de responsabilité dans ce pays qui s’en va en quenouille. Pour faire avancer notre pays, on a besoin de jeunes irrespectueux – comme toi- des Systèmes installés, qui croient avoir le droit de vie et de mort sur tout et tous. La morale de ta conquête est claire : on ne respecte que ce qui est respectable…

Au cours de cette même campagne, on a vu clairement dans l’opinion, deux Cameroun qui se sont affrontés : celui de la Réaction et celui du Progrès ; celui du Conservatisme et celui des Avancées ; celui du  on va faire comment « et celui du  » oui on peut le faire « Yes we can » ). Ton élection n’est pas anecdotique. Elle marque une rupture. Claire et nette. Elle va bien loin au-delà du football.

source: lebledparle